Marie qui se bat pour gardé son perroquet

Bonsoir,

Une info qui m'a surpit...et que je trouve que la loi est injuste

ARCY-SAINTE-RESTITUE (Aisne). Un collectif, des bulletins de soutien, une réunion, une page facebook… Une importante mobilisation s'est formée autour de Marie Putman menacée de prison ou d'une amende pour avoir adopté un perroquet malade.

«Coco pas content ! » La phrase fétiche du perroquet, recueilli il y a quatre ans par Marie Putman, habitante d'Arcy-Sainte-Restitue, a inspiré le nom du « Collectif des pas contents », créé pour soutenir sa cause, avec page facebook à l'appui car la suite de sa belle histoire avec l'oiseau semble compromise. Elle s'attend même à comparaître devant le tribunal qui pourrait, lui a-t-on dit, la condamner à de la prison et une amende.

Fondatrice de l'association « Animaux d'en Fère », elle a reçu, dans le cadre d'une affaire concernant des pigeons, un spécialiste qui a remarqué Coco, la « mascotte » de son salon de toilettage, à Fère-en-Tardenois. Ce qu'elle ignorait, c'est que l'homme reviendrait quelques semaines après, moins bien disposé à son égard.

Un représentant de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et un autre de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) l'ont interrogée longuement, lui indiquant qu'elle serait poursuivie. « Ils m'ont annoncé que j'allais passer au tribunal de grande instance de Soissons dans un délai d'environ trois ans et que j'encourais une peine de prison ferme d'un an, une amende maximum de 15 000 € et la saisie de mon perroquet. »

D'ores et déjà sous scellés mais confié à sa garde, comme l'indique l'habitante du canton d'Oulchy-le-Château, l'oiseau est, sait-elle maintenant, un « Amazona amazonica ou communément Amazone à ailes orange. C'est une espèce de Guyane régie par la convention de Washington, elle demande donc à posséder une autorisation de détention obtenue auprès du Département ». L'absence de ce document et le fait qu'elle ne connaît pas l'origine de l'oiseau sont la clef de ses ennuis… Elle en dévoilera tous les détails lors d'une réunion, ce 8 janvier, à la salle des fêtes du village. « Venez nombreux, je vous raconterais mon histoire », promet-elle.

« Il va mourir »

Son histoire, elle avait commencé comme certains contes de fée. Avec des larmes au début puis de la joie. Connue comme amie « de la cause animale », Marie Putman a, un jour, reçu la visite d'un « jeune couple » évoquant un perroquet maltraité. « Je leur indique donc la marche à suivre pour que je puisse être officiellement mandatée sur cette enquête », raconte-t-elle. Las, ses conseils n'ont pas été suivis et « quelques jours plus tard, ils reviennent avec le fameux perroquet dans une cage en me disant qu'ils avaient fini par obtenir l'animal et qu'ils me le laissaient ».

N'écoutant que son affection pour les animaux, même si les perroquets ne sont pas son « domaine habituel », elle a pris soin du volatile « qui cherchait avec grande difficulté sa respiration, prostré sur son perchoir et dégageant une odeur de tabac à en vomir ».

Au fil des semaines et des mois, non seulement l'état de santé de celui qui est devenu Coco s'est amélioré mais une véritable relation s'est nouée entre eux deux. À tel point qu'il ne veut, assure-t-elle, être qu'avec sa maîtresse.
Il est jaloux de son mari et « devient tout gonflé et me coupe la parole » lorsqu'elle parle avec quelqu'un, surtout s'il s'agit d'un homme. « Il m'a adoptée », résume Marie Putman, certaine que « si on me l'enlève, il va mourir ».

Lien de l'info : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Mon dieu! tout mon soutient pour elle et son Coco!

c'est horrible je trouve.:/ elle ne peut pas remplir le document maintenant et conserver le perroquet?

Étrange comme histoire...

Selon CITES, l'Amazona amazonica est un oiseau en Annexe II-B:
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L'arrêté de Guyane ne liste explicitement que 3 Psittacidés: Le Ara Ararauna, le Ara Macao et le Ara Chloroptère.

De plus la dernière révision de cet arrêté de Guyane datant du 17 Avril 1986 a été effectuée par l'Arrêté du 24 mars 2006 et publiée au JO le 26 mars 2006 page 4625...Il en modifie les articles par ajout des alinea « L'interdiction de transport, de colportage, d'utilisation, de mise en vente, de vente ou d'achat, prévue aux articles 1er, 2 et 3, ne s'applique pas aux spécimens nés et élevés en captivité et marqués conformément aux dispositions fixées par arrêté du ministre chargé de la protection de la nature et du ministre chargé de l'agriculture. »


Pour plus de détails je vous invite à aller sur: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et à chercher par vous même, c'est très instructif...

Sur de nombreux forum cette question qui est de savoir quels oiseaux sont couverts par l'arrêté de Guyane et quels oiseaux ne le sont pas donne lieu à de nombreux échanges plus ou moins vifs et fait débat...

En ce qui me concerne, je n'ai pu jusqu'à présent trouver aucun texte officiel et j'insiste sur ces derniers mots, à savoir directement issu de la base "Legifrance" qui donne une liste ou étend explicitement le champ d'application de l'arrêté de Guyane à toutes les espèces considérées comme vivants en Guyane. Les seuls espèces explicitement nommées par cet arrêté et que j'ai trouvé sont les 3 citées plus haut pour ce qui concerne les Psittacidés...

C'est un sujet qui m'intéresse car j'envisage l'acquisition de Caïques TN et à en croire ce qui se dit sur internet c'est un oiseau couvert par l'arrêté de Guyane...Mais il ne faut pas forcément jouer le "Mouton de Panurge" et penser que c'est sur internet donc c'est vrai car quand on lit le dit arrêté de Guyane il n'est fait nul mention de l'espèce Caïque TN...

Affaire à suivre, il faut que je trouve le temps de me renseigner directement auprès de la DDPP et de la direction régionale de ma fédération (FFO)

@+

C'est vrai que cette histoire fait débat sur de nombreux Forum, comme le dit Eric, cet oiseau ne serait pas protéger par l'arrêté de Guyane, peut être que cette histoire permettra quelques éclaircissement à ce sujet car cet arrêté est assez bizarre ! L'association Agir Espèce, spécialement crée pour ce genre de litige à proposer un avocat à la propriétaire de coco et la conseille de porté plainte pour préjudice moral, un truc du genre.

Comme on dit, Nul n'est censé ignorer la loi... même la justice ! Mais bon, il y a toujours une loi qui en contredit une autre !

Je crois bien avoir trouvé ma réponse

En ce qui concerne l'arrêté de Guyane

La version modifiée du 20 janvier 1987:
"Sont interdits en tout temps, sur tout le territoire national, la naturalistation ou, qu'il soient vivants ou morts, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat de toutes les espèces d'oiseaux non domestiques représentées dans le département de la Guyane, à l'exception des passériformes figurant à l'article 3 et des espèces ci-après désignées. leur transport est interdit en tout temps sur le territoire national, à l'exception du département de la Guyane d'où ils ne peuvent toutefois pas être exportés:"

Et là on peut conclure qu’effectivement il n'y a pas de liste "officielle" exhaustive dans l'arrêté mais en fait que tous les oiseaux considérés comme vivant sur la Guyane sont couvert et pas seulement les 3 ara de l'arrêté dans sa version originale. Liste qui correspond dès lors à l’index faunistique de la Guyane française. Liste ici: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Maintenant on peut effectivement se poser "encore" des questions de la dernière MàJ de Mars 2006 qui stipule que les interdictions cités ci-dessus ne s'appliquent plus aux oiseaux nés et élevés en captivité...

@+

Citation :

Et là on peut conclure qu’effectivement il n'y a pas de liste "officielle" exhaustive dans l'arrêté mais en fait que tous les oiseaux considérés comme vivant sur la Guyane sont couvert et pas seulement les 3 ara de l'arrêté dans sa version originale.

Et oui, tous les psittacidés natifs de Guyane sont concernés par l'arrêté de Guyane. Amazonia Amazonica est donc concerné. En même temps la propriétaire ne devrait pas se plaindre parce qu'il s'avère qu'elle est chanceuse de l'avoir qu'une saisie partielle et non plénière (elle est gardienne de son oiseau).

Quand on adopte des espèces sauvages rattachées à l'ONCFS, l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, il est quand même sensé de s'être informé sur la législation en vigueur sur la détention de telles espèces. Ca n'a rien à voir avec un chien ou un chat. Ce n'est pas parce qu'il est captif qu'il est domestiqué.

Les espèces sauvages sont protégées à plusieurs niveaux, réglementations que nous devrions tous connaître :

• au niveau international par la Convention de Washington.
  
• au niveau européen par le règlement n°338/97, modifié par le règlement n°1808/2001.
  
• au niveau national par l'article L411 du Code de l'Environnement, l'arrêté de Guyane et l'arrêté du 10 août 2004.