Rio, pas le carnaval, le perroquet

C'est peut-être parce que c'est le moment du carnaval qu'on l'a ressorti du tiroir : on a regardé "Rio" (le premier) l'autre jour.  Pour ceux du forum qui ne l'auraient encore vu (depuis le temps qu'il est sorti, doit pas en avoir des masse..), voici la bande annonce :


Bon, chose que vous ne savez peut-être pas mais l'histoire de Rio est inspirée de Blu, un perroquet bleu, Ara de Spyx.  Une espèce à ce jour éteinte à l'état sauvage, principalement à cause de sa capture abusive et dont le dernier représentant sauvage fut aperçu à la fin des années 90.  Et malheureusement, le dernier ara de Spyx vivant dans un refuge mais né à l'état sauvage est mort en 2014 (à environ 40 ans).

http://www.maxisciences.com/perroquet/la-triste-histoire-de-presley-un-perroquet-bleu-devenu-l-039-un-des-derniers-de-son-espece_art32938.html

Il ne reste qu'une petite centaine d'aras de spy en captivité, dont les 2 tiers au .. Katar !  dans le centre Al Wabra.  Il s'agit d'un centre pour la préservation d'espèces en voie d'extinction.  Comme quoi le pétrole nous réserve parfois de bonnes surprises.

Le centre : http://awwp.alwabra.com/
Le ara de spix : http://awwp.alwabra.com/?p=1054

Bon jusque là, j'avoue, je vous remonte pas le moral (vous pouvez toujours revisionner la bande annonce, ça requinque et ça fait bouger les pieds   ).

Mais !
L'année passée, un petit perroquet bleu a été aperçu dans le Nord-est du Brésil. Le mystère est total quant à l’origine de l’oiseau.  Sauvage pas sauvage ?  Mais on est presque sûr qu'il était sans doute maintenu en captivité, sans autorisation, et qu'il a été relâché par son propriétaire voulant éviter les ennuis.
Vidéo à la fin de cet article :http://epoca.globo.com/colunas-e-blogs/blog-do-planeta/noticia/2016/06/ararinha-azul-considerada-extinta-na-natureza-e-avistada-na-bahia.html

C'est en tout cas un de plus ! et peut-être avait-il été capturé dans la nature !  
Dès que la reproduction dans les refuges (très difficile, vu le nombre restreint d'ara de Spix) permettra d'atteindre les 150 spécimens, la réintroduction progressive de l'espèce dans la nature pourra être envisagée.

Alors ?  Qui c'est qui va bien dormir !?
Un doute ? Alors revisionnez une fois encore la bande annonce de Rio mais en étant debout cette fois.

Dès que la reproduction dans les refuges (très difficile, vu le nombre restreint d'ara de Spix) permettra d'atteindre les 150 spécimens, la réintroduction progressive de l'espèce dans la nature pourra être envisagée.

Bonjour Phil,

J'ai eu qq détails sur plusieurs tentatives de réintroduction de tortues hermanni dans le milieu sauvage, qui ont échoué. En fait c'est fort complexe et cela implique pas mal de paramètres à prendre en compte.

La disparition d'une espèce implique toujours plusieurs facteurs qui se conjuguent et c'est rarement uniquement par le prélèvement.

Beaucoup d'espèces ont d'ailleurs disparu bien avant que  les humains ne s'y emploient.

Bonsoir Michel,

Je te rejoins tu sais, c'est très complexe, je n'en doute pas.

Mais bon je voulais pas faire déprimer, la vie est relativement courte, alors il n'est pas mentir que de rappeler que certaines actions sont de l'ordre du possible, sinon on ne tente plus rien. Mon père m'a toujours dit : "la chance sourit aux audacieux !", alors soyons audacieux et optimistes !

Concernant les captures des aras de spy, j'ai bien écrit "principalement" parce qu'une des autres causes, c'est évidemment la déforestation !! Donc encore l'homme..

Quant à la disparition des autres espèces sans que l'homme n'en soit responsable, ça reste de l'ordre de la Nature, franchement, ça Michel, ça m'empêche pas de dormir !

Alors, je pense juste que par moments il est bon de redonner de l'espoir.

re...

oui l'optimisme c'est sympa à pratiquer mais pour pour les spix, il en reste si peu que le j'ai des doutes sur les chances d'une tentative de réintroduction.

On sait que dans les lâchages il y a un % de pertes et il est impossible de réunir toutes les conditions pour être certain de minimiser ce risque dans des proportions qui ne compromettent pas le projet.

Cela et les autres marges d'erreurs font qu'il faut parfois s'y reprendre plusieurs fois en corrigeant ce qui n'a pas marché.

Il faut aussi savoir que pour qu'une population prospère en zone sauvage il faut une densité minimum de couple au km2. Donc il faut obligatoirement lâcher un grand nombre d'individus dès le premier essais et sans certitude pour la suite.

Je ne voudrais pas être à la place de ceux et celles qui devront prendre la responsabilité de ce genre de décision.